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Hélène C Wangmo

Conseils au quotidien – semaine du 15 janvier au 19 janvier

Dernière mise à jour : 10 oct. 2022

Pour celles et ceux qui n’ont pas d’accès facebook ou pour retrouver tous les petits conseils du jour, voici ceux qui ont été publiés au quotidien sur ma page facebook durant la semaine du 15 au 19 janvier 2018. Retrouvez plus de conseils au quotidien.

Lundi 15 janvier

On fait exister ce sur quoi on focalise son attention. Ce sur quoi l’attention fait le focus prend de l’ampleur, voire envahit tout le champ de notre conscience. C’est pourquoi toujours penser à ses problèmes, les ressasser, les potasser ne peut nous faire avancer d’une part mais risque d’autre part de les alimenter jusqu’à attirer ce que nous redoutons le plus, la répétition systématique du même problème puissance dix et son impossible évasion. Comment trouver des solutions sans se laisser prendre dans les griffes du problème? En envisageant différemment ce que nous appelons problème. En nous situant ailleurs que dans son aura maléfique créée par nous-même. Certes ne nions pas qu’il puisse y avoir des “problèmes” pour rester dans le langage courant mais le vrai problème est de croire qu’il n’y a pas de solution à son problème, c’est exactement le vrai problème! Quel est le problème du problème? voyez on arrive vite à un casse-tête existentiel. L’origine du problème est souvent la mauvaise façon d’aborder le problème ou les mauvaises questions qu’on se pose à son sujet. Il est fréquent, mais vous me direz si je me trompe, de se poser des questions dont on sait que la réponse est sous notre nez, du genre : pourquoi je n’arrive pas à me consacrer à l’essentiel? ben regarde à quoi tu consacres ton temps dans une journée et tu auras la réponse. Pourquoi est-ce que je ne maigris pas? ben regarde ce que tu manges et ton immobilité et tu auras la réponse. Et en général on pose comme ça des questions à la vie qui deviennent des problèmes dont la vie se fiche comme d’une guigne alors qu’on a la réponse stricto sensée sous les yeux d’humanoïde blasé. Et c’est un peu comme dans les contes, voilà dit la fée tu as dépensé ton capital d’éveil à des questions inutiles alors je ne vais pas me bouger pour toi tant pis je vais voir si ailleurs il n’y aurait pas de vraies quêtes, de vrais désirs de changement, de vraies aspirations. Où je veux en venir? Ben voilà, aujourd’hui demandons-nous si la plupart de nos problèmes ne sont pas des questions dont nous connaissons déjà la réponse, alors agissons. Plutôt que le pourquoi qui plombe, essayons le comment qui oriente à l’objectif réussi.

Comment, dans quel esprit aborder cette situation? Que faire pour que cela change? Je liste les actes, je les synchronise au bon tempo de ma journée, pour mon propre bonheur et celui d’autrui.

Bonne pratique qui consistera aujourd’hui de chaque jour à trier les pourquoi des comment et à faire avancer les solutions!

Mardi 16 janvier



Ce matin l’article écrit s’est volatilisé suite à un problème internet. J’en profite pour laisser cette résonance me guider à nouveau en direct, n’aimant pas trop le réchauffé mais plutôt le cuisiné sur place avec les ingrédients du jour et du moment. D’ailleurs j’étais en train de faire une liste de courses lorsqu’orange m’a appelé pour remettre les choses au vert. Que dit le moment? qu’aussitôt paru tout peut disparaître aussi soudainement que cela était venu. Que les efforts ne sont pas toujours récompensés quand le timing n’y est pas. Que les choses dépendent dans la trame complexe des circonstances de nous et d’autres que nous. Qu’il faut savoir lâcher sur le champ et aussi persévérer à l’or de son aspiration et de ses engagements. Alors malgré tout, aujourd’hui, j’ai envie de vous inviter à réfléchir aux moments qui disparaissent, aux traces qu’ils peuvent laisser, aux mémoires qui resurgissent quand on s’y attend le moins. Les trames constituant notre être sont complexes et ne peuvent trouver de solutions linéaires. Il y a la partie émergente-consciente qui veut, qui décide, et puis il y a la co-émergence de l’inconscient et ses mémoires personnelles mais aussi systémiques, généalogiques, historiques, culturelles qui remontent à la surface et s’exécutent. Ce qu’elles exécutent n’est pas toujours ce que nous décidons consciemment. Les champs de force de l’instant plongent leurs racines dans de nombreuses mémoires. Elles nous rappellent que bien faire les choses est ne pas laisser de traces de souffrance derrière nous. Et cela se commet à l’instant même. Commets-tu la souffrance ou l’amour? Où est passé le texte écrit et volatilisé? Où suis-je alors que je m’oublie moi-même? Ah voilà je me souviens : le thème de ce matin était l’oubli de soi. Et bien on dirait que quelque chose à fonctionner, je m’en rappelle! Car dans l’oubli de soi on voit paraître les liens et reliaisons à tout ce qui est, êtres et choses, et en même temps nous réalisons que nous sommes réellement seuls. Non il n’y a pas de fusion qui nous permettrait d’échapper à l’angoisse d’être soi. Il ne s’agit pas de s’oublier dans la dépendance ou la fascination L’oubli de soi est l’engagement à l’ouverture où les connexions fonctionnent à nouveau, où nous les sentons vivantes, dans l’harmonie et la non indifférence. L’oubli de soi n’est pas l’inexistence ou l’anesthésie des ressentis pour une expérience seulement agréable et de fusion facile avec l’instant. C’est au contraire l’harmonie avec l’abandon, la vulnérabilité, le coeur souffrant des êtres et des choses. C’est savoir allumer le clignotant vert après avoir vu qu’il était en train de devenir rouge, avant de s’éteindre. Et même si la connexion semble avoir disparue nous pouvons aller la rechercher, plonger dans nos mémoires vives et la remettre à jour. Y-a-t-il une obsolescence programmée des relations? Une date limite des amours et des amitiés? Un jour où l’on décide que l’autre est désormais un étranger? Un jour où l’on complote les disparitions d’une partie de soi en faisant inexister l’autre? Donc aujourd’hui soyez attentifs aux signaux qui nous font perdre la connexion. Parfois on croit que ça marche mais en fait c’est déjà en train de s’esquiver à la cave. Ne pas laisser les voyants sur rouge car un jour ils s’éteignent définitivement, pour de bon. A l’oubli de soi n’oublions pas les autres, c’est là qu’ils apparaissent ou réapparaîtront à l’aube cachée de nos mémoires, au moment où nous nous y attendrons le moins. Nettoyer ses mémoires dès maintenant veut dire ne pas laisser traîner son coeur trop longtemps dans l’eau glacée des absences. Et puis faites comme vous voulez après tout, oubliez tout, sachez que le tout ne vous oubliera pas, ou seulement momentanément, le temps du dégel des fictions, à l’horizon de l’oubli de soi. Bonne pratique qui fait repartir le vaisseau sur les ondes qui relient, et surtout ne perdez pas celles réelles des présences de chair et de sang avant qu’elles ne disparaissent, elles aussi. Tu es sur rouge ou vert? Allez vite clique!

Mercredi 17 janvier

Pratiquer régulièrement et formellement la méditation crée une habitude positive, celle de couper court au bavardage intérieur incessant. Cette habitude permet d’user les vieux schémas et de créer de nouvelles pistes neuronales si on veut dire ainsi dont celle de reconnaître comment l’esprit agit dans notre façon de percevoir. Cette reconnaissance trace de nouvelles pistes d’exploration de notre nature, permet de nouvelles connexions et changements en profondeur. Souvent la question est posée du moment favorable pour méditer. Les textes traditionnels disent que le meilleur moment est le matin lorsque les démons de nos pensées ne se sont pas encore complètement levés et installés, que nous sommes reposés par une nuit de sommeil. Oui je sais parfois nos pensées sont lève-tôt, voire elles ne se sont pas couchées. Il n’en reste pas moins qu’en la fraîcheur du matin résonne la fraîcheur de l’esprit qui est au plus neuf juste avant de s’engager dans les activités quotidiennes. Si nous prenons le temps d’installer ce moment avant toute autre chose alors notre journée en bénéficiera nous aurons commencer par l’essentiel qui est poser notre esprit et nous aurons fait vivre notre engagement d’incarner ce que nous souhaitons voir vivre chez les autres. Non pas la méditation en tant que telle bien sûr mais les qualités qui en découlent. Si c’est impossible pour vous de pratiquer le matin ou si cela semble un dossier par-dessus tous les autres dossiers et que vous en avez une sensation pénible, alors il faut essayer de trouver dans la journée un moment propice. Tous les moments sont bons s’ils vous conviennent. Si vous êtes insomniaque pratiquez, si vous êtes libre l’après-midi pratiquez, etc. Au fond il n’y a pas de règles strictement définies si ce n’est de pratiquer régulièrement. Vous pouvez aussi dans la journée faire des sessions courtes où vous êtes bien présent. Il vaut mieux des sessions courtes et intenses que rien du tout. Au jardin, il est plus cohérent d’arroser chaque jour un peu, que d’arroser énormément une fois tous les quatre matins. Ne noyons pas les graines,ne les laissons pas s’assécher. Il est important et heureux de se détendre avec la méditation même, de se l’approprier avec beaucoup de liberté. Il est difficile de pratiquer la méditation si on reste trop guindé, trop éloigné d’elle. C’est un peu comme si on n’osait pas approcher quelqu’un tellement on aurait peur de mal faire, le contact ne pourrait alors s’établir. Ni trop tendu ni trop relâché a été le conseil du Bouddha, trouver l’attitude juste. Trop tendu on ne peut méditer, trop relâché, on s’endort. Si on se familiarise avec la pratique par de petits pas réguliers et constants alors on en verra les bienfaits. Une autre façon aussi d’aborder positivement ces moments de pause, c’est de penser à quelqu’un qu’on aime, de lui dédier les bienfaits que l’on a pu développer, comme on déposerait une goutte d’eau ou une larme dans l’océan afin qu’elle se fonde et diffuse partout à la fois. Approcher avec tendresse, simplicité et offrande la méditation lui donne l’humidité de croître plutôt que d’en faire un moment obligé et contrariant. Aujourd’hui bonne approche de ces petits moments de rappel heureux pour soi et autrui, où considérer la méditation comme une précieuse amie toujours accessible et disponible.

Jeudi 18 janvier



La pratique formelle nous aide à transformer notre vision des choses. Mais il est des fois où il est compliqué de trouver un moment d’assise formelle parce que nous avons des déplacements, des réunions à préparer, des événements familiaux ou que nous sommes tout simplement épuisés et qu’il est préférable alors de dormir. Rassurez-vous ce n’est pas parce que vous décalez d’un jour ou deux votre discipline habituelle que vous perdrez les bénéfices de la méditation. Le Bouddha a enseigné que nous pouvons méditer en toutes circonstances. L’intégration à la vie quotidienne est un aspect inséparable de la méditation. C’est pourquoi le Bouddha a pu l’enseigner à toutes sortes de personnes très différentes qui exerçaient des métiers différents, avaient des profils différents, des conditions de vie différentes, parfois à l’opposé, allant du roi au berger. Rien ne nous empêche d’observer nos pensées tout au long de la journée, de reconnaître ce qui traverse notre esprit. Nous pouvons réciter un mantra, nous pouvons développer de la gratitude, nous réjouir d’être utile aux autres. Et bien d’autres choses encore à condition que nous le décidions. Pour que la pratique informelle soit efficace il est néanmoins nécessaire de se fixer une intention, sinon l’esprit ne rentre pas chez lui et s’égare dans les auberges samsariques de l’ego. Il est nécessaire de garder le contact en posant une intention. Par exemple vous pouvez vous dire aujourd’hui je méditerai en observant les pensées qui reviennent le plus souvent, ou je développerai la gratitude particulièrement, ou la pensée de l’évanescence des choses ou j’appliquerai la devise : “gain et victoire pour les autres – perte et blâme pour moi”. Peu importe, tout est possible, mais choisissez. De sorte que non seulement vous gardez l’esprit de la méditation mais en plus vous approfondissez concrètement un aspect, un thème, une expérience. Ensuite le soir vous notez si votre intention de la veille ou du matin pour la journée a été respectée et ce que vous en avez retiré. En effet il y a une différence entre ne pas pouvoir méditer formellement et laisser s’installer cette habitude ou vouloir garder le contact avec la pratique coûte que coûte, malgré les circonstances défavorables ou imprévues. La vie quotidienne nous offre de nombreuses opportunités d’exercer notre vigilance, la spontanéité de notre coeur, la reconnaissance de notre nature transitoire et au-delà de celle-ci. Par ailleurs, pratiquer dans la vie quotidienne aide à se détacher de l’idée de toujours avoir à trouver un endroit calme et tranquille. Ou de s’attacher à l’idée qu’après une méditation sur le coussin où nous sommes détendus et paisibles, c’est le monde, la vie turbulente extérieure, les autres qui nous dérangent et qui nous volent notre sérénité. C’est donc un très bon exercice. Quoiqu’il se passe nous ne perdons pas l’esprit et nous détachons des bonnes ou mauvaises conditions. Si nous en avons de bonnes tant mieux sinon nous faisons autrement. Un pratiquant qui n’est pas libre de pratiquer là où il veut doit se demander ce qu’il pratique. Aujourd’hui je vous invite à vivre la journée avec une intention de pratique particulière, celle que vous voulez, qui orientera votre attention le plus souvent possible sur cet aspect. Laissez-vous choisir en fonction de ce que votre coeur ressent, sentez-vous libre de voyager dans toutes les directions que propose le chemin mais choisissez-en une. Ensuite le soir vous écrirez si vous avez réussi à le faire et vous détaillerez. Si vous n’avez pas réussi parfois, vous examinerez pourquoi et renforcerez votre motivation de faire mieux. Il est important de toujours s’encourager à faire mieux. C’est la motivation de toutes les motivations. Vous pouvez bien sûr aussi appliquer cette intention même si vous méditez formellement, à vous de voir selon vos propres conditions et convictions. Bonne intention de pratique!

Vendredi 19 janvier

Que nous créons notre propre réalité et en sommes responsables demande quelques éclaircissements et précisions pour ne pas rester une affirmation obscure et simpliste. Je me rends compte en parlant avec les uns et les autres qu’il est nécessaire d’aller plus loin dans la compréhension de cette idée de création. Car nous ne sommes pas un terrain vierge. Créer n’est peut-être pas le bon mot d’ailleurs, même s’il peut s’entendre comme la capacité que nous avons dans l’instant de nous orienter radicalement de façon nouvelle en reconnaissant le fonctionnement de notre esprit. Cela signifie que nous avons le pouvoir et la conscience pour le faire, car à chaque instant se recrée la configuration de l’ego et de ses saisies illusoires. Dans les interstices, entre deux saisies, il y a place pour voir cette illusion et danser autrement avec elle. La méditation nous fait voir en profondeur le processus. Réalisons que créer n’implique pas que nous sommes consciemment responsables. En effet la plupart du temps nous sommes agis par des mémoires inconscientes, des croyances héritées de notre éducation, de ce que nous avons vu et entendu et enregistré dans l’enfance, et d’autres encore. Ces mémoires sont aussi des intrications de trames : trame corporelle et physique, trame familiale, trame des liens et relations aux ancêtres, à leurs blessures, trames historiques et sociales et culturelles, trames linguistiques, archétypales etc. Une situation difficile peut être la résonance d’un noeud qui implique plusieurs mémoires : mémoire personnelle, mémoire systémique, mémoire énergétique, mémoire karmique. Tout cela est une façon de mettre des mots sur la complexité que nous sommes. Il n’y a donc pas de culpabilité à développer.Il ne s’agit pas de se sentir responsable au sens de nous accuser de ce qui arrive mais plutôt au sens il n’y a que nous qui pouvons faire quelque chose au final. Personne ne peut nettoyer ces mémoires à notre place. C’est bien à nous que cette situation arrive. La manière la plus intelligente de réagir est donc d’accueillir cela et de le transformer, c’est-à-dire de changer nos programmations inconscientes. Rappelez-vous que ce que le conscient décide n’est pas forcément ce que l’inconscient exécute. La première chose pour travailler avec ce que nous sommes est de se réconcilier avec soi et sa vie, dit autrement avec nos trames et nos mémoires pour aller mieux. On dit qu’à son éveil le Bouddha a vu toutes ses vies, il a vu toutes ces mémoires dont nous parlons, la libération totale de tout ce qui était jusque là caché. Ces mémoires n’ont pas de limite dans le temps. Quelle est la cause d’un problème? A nous d’examiner en fonction de cette connaissance qu’il y a peut-être plusieurs mémoires liées à un problème récurrent. Ne cherchons à ce qu’il ne nous arrive rien, c’est impossible ou c’est justement l’expression de tous les possibles de toutes ces trames inter-reliées. Ni s’accabler de culpabilité ni se défausser en faisant comme si il n’y avait pas quelque chose à améliorer, à faire mieux. Heureusement il nous arrive aussi de bonnes choses. Les possibles fonctionnent dans tous les sens, alors activons les bons, c’est possible! Même le Bouddha après son éveil a eu des ennemis et des épreuves. Comprenons plutôt qu’il ne faut pas s’arrêter de guérir tout cela, de le transmuter. Oui, il faut s’arrêter de nourrir les démons mais non il ne faut pas s’arrêter de les aimer, c’est la seule façon de libérer leur potentiel. Que ce soient nos démons intérieurs, le démon d’une situation ou les démons collectifs que nous portons aussi en nous, l’attitude pour les transmuter est la même. La conscience de tout cela crée la responsabilité renouvelée à chaque instant, l’intégrité que nous n’allons pas faire n’importe quoi car nous avons compris des principes essentiels. L’éthique est le respect de toutes ces trames et la pacification de leurs blessures. Aujourd’hui vous pouvez utiliser des phrases comme : j’aime ma vie avec ce que j’ai et ce que je n’ai pas; j’aime ma famille avec ce qu’elle m’a donné et ce qu’elle ne m’a pas donné, j’aime mon passé avec ce qui a été et ce qui n’a pas été, j’aime ce que j’ai réalisé et ce que je n’ai pas réalisé. Vous avez compris l’esprit? alors bon entraînement. Déjà ces phrases peuvent vous apporter du soulagement si vous vous les répétez quotidiennement. Ensuite il est peut-être nécessaire d’être accompagné pour aller plus loin si vous rencontrez des blocages récurrents. A vous de voir. En tous cas, ces formules invitent à un accueil véritable, à de la gratitude pour tout ce que vous avez et n’avez pas, êtes et n’êtes pas . C’est le socle pour avoir le courage de développer une démocratie intérieure avec quelques ministères de joie et de sagesse. Bonne pratique!

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